Nouveau départ pour Capail

Jérémie Morvan
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Frédéric Le Goff, Capail

La coopérative a eu une actualité chargée en 2020. Il lui a d’abord fallu gérer la crise face à la pandémie, en restant ouverte en mode « quoi qu’il en coûte », mais a perdu 1 M€ sur le premier confinement. Et surtout, elle a dû faire face à des difficultés endémiques qui lui ont imposé de revoir sa stratégie.

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Objectif : aller chercher le seuil de rentabilité après des exercices marqués par des événements ayant impacté l’activité (crise des Gilets jaunes, grogne sociale après l’annonce de la réforme des retraites). Des exercices pendant lesquels « certains prédisaient la fin de la coopérative », déclare Frédéric Le Goff, directeur commercial de l’organisation. D’abord, le conseil d’administration a dû se résoudre à voter un plan de restructuration pour se séparer de neuf des soixante collaborateurs de la coopérative. Ensuite, un important travail sur la logistique a été entrepris. D’une part, plusieurs flux logistiques ont été rapatriés sur la plateforme centrale de Joué-lès-Tours. Ainsi, les stocks de proximité du Maine-et-Loire et de la Vienne ont été supprimés, mais le personnel est resté en place, notamment pour conserver les hotlines pour les adhérents. D’autre part, un investissement conséquent a été engagé en octobre dernier dans un nouveau DMS. Désormais, Capail s’appuie sur sa plateforme centrale et deux stocks à La Roche-sur-Yon et Pluneret (près de Vannes). Enfin, suite à des divergences de vues sur la stratégie à adopter, la coopérative a pris la décision de sortir d’Eurogam, un regroupement de plusieurs coopératives.

Montée en puissance

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Si Capail devait ainsi clôturer son exercice fiscal à fin juin 2021 avec une baisse de 11 % de son CA par rapport à l’exercice précédent, « ces chiffres ne rendent pas nécessairement compte des bénéfices que va progressivement pouvoir tirer Capail de la rationalisation de la logistique effectuée en 2020 », estime Frédéric Le Goff. D’ailleurs, ce dernier souligne que l’excédent brut d’exploitation devrait être positif et ressortir à plus de 200 000 €. Pour l’atterrissage 2021, le directeur commercial entend tirer les fruits des actions menées, d’autant plus que l’arrivée des codes-barres sur la plateforme doit permettre d’optimiser les flux logistiques et, en aval, la qualité de service auprès des adhérents. Autre chantier de Capail cette année : le renforcement de l’offre de services pour les réparateurs sous enseigne Autolab . Mais le plus important dossier sans doute, après ces confinements successifs, sera de rassembler la grande famille des adhérents, de renouer avec eux et avec l’esprit mutualiste au travers de réunions de secteur. Après les multiples changements opérés en 2020, « cette année doit être celle de la confirmation, de la consolidation de la transition », conclut le directeur commercial.

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Jérémie Morvan
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