Alexandre Hautot : le couteau suisse normand

Muriel Blancheton
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En 2020, le groupe a maintenu son CA à 10 M€ (et 70 collaborateurs) et anime toujours vingt-quatre garages Précisium et trois MRA sous panneau Garage&Co. Surtout, Alexandre Hautot, le patron, ne s’arrête jamais.

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Juste avant le premier confinement, l’adhérent historique Précisium a créé H-Pièces Auto , un comptoir relais pour les pros et les particuliers à quelques encablures de sa base logistique d’Yvetot (76). Objectif : jouer la proximité avec un mini-stock implanté dans des villes de 10 000 habitants et à moins de 25 kilomètres du siège, soutenu par un site web dédié pour assurer le click&collect. « Une formule allégée avec un CA n’excédant pas 300 000 €, mais un concept qui pourrait se décliner si le succès est au rendez-vous », lance le dirigeant qui parallèlement a lancé sa propre marque d’outillage baptisée 24H du Mans, sourcée en Asie puis customisée.

Plusieurs cordes à son arc…

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Depuis toujours, Alexandre Hautot mise sur la technique : injection diesel, diagnostic électronique, atelier PL… et ajoute des cartes à son catalogue : de l’échange standard de boîte manuelle ou automatique (avec le panneau ZF Partner ), « avec toujours la carence récurrente en compétences », soupire le dirigeant. Puis de la reconstruction moteur avec le rachat de Morisse Nayrat à Rouen. « Nous avons déménagé dans une structure supérieure avec un stock plus important pour développer le négoce. Nous voulons que ce point de départ autour de la reconstruction mute en vrai pôle de distribution. »

L’arrivée de Distrigo a eu peu d’impact

En 2018, l’entreprise a perdu du chiffre d’affaires « pour la première fois depuis quinze ans, sachant qu’elle existe depuis 1965 », face à la nouvelle plaque Distrigo de Yerville. Curiosité des réparateurs alentour mixée avec l’effet synergie des agents ? « Oui, sauf qu’en 2019, nous avons regagné nos parts de marché, au moins à hauteur de 50 % chez les MRA. Le miracle Distrigo n’a pas eu lieu ! Le relationnel, le conseil et le service technique sont les seuls juges de paix. Nous avons recalibré la logistique et avons pris la carte Meyle pour nous différencier. Une manière de raconter une nouvelle histoire à nos clients, plutôt que de baisser les prix pour nous aligner. » Et comme Alexandre Hautot a encore un peu de temps, il s’intéresse au rétrofit qu’il aborde cependant avec prudence, même s’il envisage la conversion électrique « comme un projet d’entreprise expérimental, plus qu’une réelle activité ».

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Muriel Blancheton
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