[Service client] Des imprimantes 3D chez Partedis

Stéphane Vigliandi
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EN PHOTO • Déployée progressivement dans des agences sanitaire-chauffage, mais aussi dans le réseau bois-matériaux du distributeur indépendant, la box 3D implantée à la rentrée dans le showroom de Bordeaux a déjà enregistré une centaine de ventes, dont environ 50 % auprès de clients BtoB.

[Zepros Négoce] Après une expérimentation menée d’abord dans son agence bordelaise, le groupe déploie depuis quelques semaines une box 3D dans son réseau sanitaire-chauffage et bois-matériaux.

Surtout exploitée pour le prototypage industriel ou de bâtiments, l’impression 3D suscite de plus en plus l’intérêt des négoces. Dans l’agence sanitaire-chauffage de Bordeaux, située près de son siège social, le groupe indépendant teste depuis la rentrée cette technologie. « C’est sans doute un domaine dans lequel on ne nous attendait pas sur le marché ! L’idée remonte à bientôt trois ans lors d’une visite dans un fab lab à Toulouse. Depuis un an et demi, nous travaillons sur le projet qui s’articule autour de deux axes », détaille Philippe Dubarry, le directeur marketing et communication du groupe. D’abord en alternance dans le cadre de son master, Aude Viry a eu en charge le suivi du projet avant d’être récemment intégrée au sein du département marketing et développement du distributeur. Au cœur du showroom bordelais, une box 3D démontre toutes les possibilités offertes pour répondre à des demandes spécifiques : d’une part, reproduire des pièces détachées endommagées qui ne se vendent plus ou en créer sur mesure ; d’autre part, répondre aux attentes spécifiques en matière de personnalisation au niveau du design des produits, des couleurs ou des dimensions pour imprimer une vasque, un meuble de salle de bains ou encore des luminaires par exemple.

Offre multi-matériaux

Proposé aux clients professionnels (artisans, commerces, hôtels, hôpitaux, collectivités locales…), mais également aux particuliers, ce service s’inscrit dans « une logique d’économie circulaire », souligne le manager. Il est ainsi possible de reproduire à l’identique la bonde cassée d’un receveur de douche sans avoir à remplacer tout le système et le carrelage, d’imprimer des roulements d’une parois de douche qui ne se vend plus sur le marché ou encore de reproduire les pièces usagées des sommiers de lits d’un hôpital. Si une partie des fabrications est internalisée, le groupe travaille aussi avec les ateliers de trois sous-traitants spécialisés dans l’impression 3D et un designer pour les réalisations de grandes dimensions notamment. Ce service permet également d’imprimer des matières souples pour remplacer, entre autres, des joints de canalisations qui ne sont plus référencés ou ceux des menuiseries. Néanmoins, le distributeur s’est imposé certains garde-fous. « Si nous proposons ce dispositif pour reproduire un clapet ou un bouton de chaudière défectueux qu’une marque ne fabrique plus, nous nous interdisons formellement de reproduire les pièces techniques normées », précise Philippe Dubarry. Pas question donc de se heurter aux risques de contrefaçon avec les fournisseurs. Outre les matériaux composites (carbone, fibres de verre…), Partedis imprime par ailleurs des pièces en métal, en céramique ou encore en bois (avec des traitements de finition spécifiques). Avec des développements déjà opérationnels pour les agences de la branche bois et matériaux où Partedis propose notamment l’impression 3D pour la quincaillerie d’ameublement (charnières, poignées de mobilier...), mais aussi pour restituer à l’identique d’anciennes lames de parquet lors de travaux de rénovation.

Stéphane Vigliandi
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