ODS, spécialiste des années 1930 à Tesla

Girault Nicolas
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Gros Plan sur la carrosserie ODS, d'Olivier de Stefano à Gennevilliers. Anciens ou récents la majorité des véhicules réparés sont d'exception.

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« J’ai toujours vécu dans le monde du véhicule haut de gamme », explique Olivier de Stefano. Avant de devenir carrossier, il démarre sa carrière en mécanique. D’abord metteur au point dans un atelier Bosch, il devient chef d’atelier chez Charles Pozzi (alors concessionnaire Ferrari, Maserati et BMW) pendant dix ans…

Ensuite, il dirige la carrosserie Lecoq avant de lancer sa propre affaire en 2002. Olivier de Stefano acquiert alors une concession Volkswagen, qu’il spécialise dans la réparation haut de gamme et la restauration. « Je restaure aujourd’hui des véhicules que mon patron des années 1980 vendait neuves », explique-t-il, sourire en coin.

Des compétences de haut niveau

Les anciennes représentent 40 % de l’activité d’ODS Carrosserie. Ses spécialités lui épargnent les problématiques des réparateurs de véhicules courants : pas besoin d’agrément d’assurance pour remplir l’atelier... Cependant, il affûte les compétences de ses techniciens et soigne son image. Le carrossier a ainsi obtenu le très exigeant agrément Tesla. Il est aussi l’un des rares Français à avoir hissé le panneau Maserati…

Les formations délivrées par ces deux constructeurs permettent à l’atelier de maintenir ses compétences à jour pour réparer tout véhicule d’exception, ancien et moderne : Jaguar, Mercedes, Porsche, Rolls Royce, etc. Célèbre auprès du grand public pour sa collaboration régulière à l’émission Vintage Mecanic (lire page 54), il est surtout connu des collectionneurs au travers de sa participation aux évènements jalonnant leur passion : salons, rallyes, etc.

« Dans ce milieu, il faut entretenir les relations avec les clubs, les commissaires-priseurs et les assureurs spécialisés, qui m’envoient des véhicules à réparer. Ces derniers veulent surtout ne pas être embêtés par des clients très exigeants. Les experts m’envoient régulièrement des véhicules posant problèmes aux réparateurs ne sachant pas réparer l’aluminium », raconte Olivier de Stefano. Il affirme néanmoins que « je n’aurais jamais pu faire un garage comme celui-ci si j’avais uniquement fait de la restauration ».

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Deux espaces, deux univers

Longtemps installé sur les quais d’Asnières-sur-Seine (92), il s’est déplacé de deux kilomètres jusqu’à un ancien entrepôt de Gennevilliers. Il a ainsi pu agrandir, rationaliser et moderniser son activité. Le carrossier précise : « J’ai séparé les ateliers pour faire un espace classique et un espace moderne. » Ce dernier est le plus vaste, ultramoderne et articulé autour d’une travée centrale.

À côté, l’atelier dédié aux anciennes est adapté à un rythme de travail différent. Les chantiers peuvent y durer six mois à un an. En parcourant quelques mètres, le contraste est saisissant entre les Tesla en cours de réparation et la robe nue d’une Fiat Dino, qui attend sa seconde jeunesse.

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