Le CNAS vise un million de bénéficiaires en 2026

Philippe Pottiée-Sperry
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La crise sanitaire a rappelé son importance si besoin était : avec plus de 13 M€ distribués à 318 000 enfants et étudiants en 2020 et une enveloppe de 25 M€ venant, sans distinction de ressources, abonder les aides de rentrée scolaire 2021, le CNAS (Comité national d’action sociale), « 2ème plus gros comité d’entreprise de France », s’affiche clairement aux côtés des agents territoriaux pour les accompagner au quotidien. 

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À l’heure où le point d’indice reste les deux pieds gelés dans la grille, ces coups de pouce, pour le meilleur et pour le pire, s’avèrent incontestablement un « plus », aux yeux des intéressés tout comme à ceux de leurs employeurs dont l’adhésion se révèle un véritable geste de reconnaissance, pour ne pas dire un atout de leur marque employeur. Ces derniers ne s’y trompent d’ailleurs pas, si l’on en croit les derniers chiffres communiqués par le CNAS lui-même à l’occasion de sa conférence de presse du 15 juin dernier : 20 000 structures adhérentes en 2020, dont sept sur dix sont des communes. Du reste, « preuve que l’action sociale échappe de moins en moins à l’intérêt des élus, pour le mieux-être de leurs collaborateurs et donc pour l’exercice des missions que la loi leur confie, les maires se sont, cette année, davantage impliqués dans nos instances », s’est réjoui René Régnault, président du CNAS.

Accompagner les nouveaux enjeux de décentralisation

Sans texte législatif venant encadrer sa démarche dans une obligation de panier minimal (1), le CNAS poursuit donc sa mission en se fixant un nouvel objectif ambitieux : 1 million de bénéficiaires en 2026, soit 200 000 de plus qu’aujourd’hui sans compter les ayants droit. Un million qui certifiera que plus de la moitié des agents territoriaux bénéficient d’une action sociale. Et, pour porter cette croissance, toute l’organisation va muscler ses forces juridiques, technologiques et managériales. Des locaux plus fonctionnels – un nouvel immeuble, notamment, accueillera bientôt le siège national de Guyancourt (Yvelines) – des procédures plus rapides et plus sécurisées, des prestations plus adaptées aux nouvelles attentes sociétales, particulièrement dans des loisirs plus écoresponsables… Alors que le projet de loi « 4D », en discussion au Sénat début juillet, doit permettre aux collectivités de conduire une action publique accordée à leur territoire, « le CNAS porte un projet pour les accompagner dans ces nouveaux enjeux de décentralisation en confortant leur attractivité et marquant leur reconnaissance à l’égard des agents », a conclu René Régnault.

Laurence Denès

(1) L’action sociale repose toujours sur la loi du 19 février 2007 qui en pose le droit sans en imposer ni le montant, ni les modalités.

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