La Revue Stratégique de Food Service Vision analyse un rebond estival… et un automne incertain

Le retrait de chiffre d’affaires est estimé à 2,5 Md€ au cours des deux mois d’été par rapport à 2019, contre 3,5 Md€ sur le seul mois de juin. Néanmoins, sur la période janvier-août 2020, la perte de chiffre d’affaires cumulée atteint 20 Md€. Tel est l’état de la situation en consommation hors domicile (CHD) que dresse la 4e édition de la Revue Stratégique « Food service & Covid-19 » que vient de publier Food Service Vision. Cette nouvelle ét ude porte sur la période estivale, entre juin et septembre. Elle montre un rebond réel de l’activité dans l’ensemble des filières de la restauration, juste avant les récentes mesures de restriction à l’ouverture des restaurants.

Cette reprise de l’été concerne tous les segments : la restauration commerciale qui enregistre un gain de 26 points, la restauration collective est en fort rebond, avec 37 points de gains par rapport à juin et les commerces hors GMS qui reviennent à un niveau d’activité légèrement supérieur à celui de la même période de 2019.

Le chiffre d’affaires de la restauration lié aux touristes étrangers a baissé avec l’absence quasi totale des touristes en provenance de pays hors Union européenne. La forte présence des touristes français en France a compensé en partie cette absence, mais les acteurs de la restauration ont été frappés de façon très différenciée selon leur implantation géographique et leur type d’établissement.

Les touristes français, moteurs de la saison, ont profité en particulier du tourisme local et rural de proximité. La France rurale et littorale a donc été plutôt favorisée par rapport à la France urbaine. Ainsi, durant l’été, le chiffre d’affaires de la restauration commerciale hors-Paris a progressé de 1 %, alors qu’à Paris, il reculait de 49 %, observe Food Service Vision.

La restauration rapide reste le principal moteur du rebond. Durant l’été 2020, elle a enregistré 93 % du chiffre d’affaires de l’été 2019, devant la restauration avec service à table (89 %), la restauration d’hébergement et de self-service (entre 75 et 69 %) ou la restauration de transport (56 %).

Reste qu’après ce rebond estival inespéré, la restauration s’inquiète à nouveau face à un automne très incertain. En raison de la reprise de la circulation du virus de la Covid-19, le gouvernement a en effet annoncé le 5 octobre un certain nombre de mesures restrictives. « Une nouvelle fois les acteurs de la restauration vont devoir se réinventer et entreprendre pour résister à cette crise qui s’installe. Ils auront le plein soutien des consommateurs français », commente François Blouin, président fondateur de Food Service Vision, en s’appuyant sur le sondage réalisé par Food Service Vision après les premières annonces du 23 septembre, lequel traduisait que les Français réaffirmaient leur soutien au secteur.