Grâce à la domotique, l’habitat du futur prend forme

Aujourd’hui, de la télévision au système de chauffage, en passant par la borne de recharge pour véhicule électrique, la plupart des appareils de la maison peuvent se connecter. À la clé : des économies en matière de temps, mais aussi d’argent, puisque la promesse de ces technologies demeure leur capacité à simplifier la maintenance et à optimiser la consommation énergétique des terminaux. « La demande du marché est présente et massive. La domotique est aujourd’hui désirée par les clients finaux, est valorisée par les promoteurs et est l’une des priorités des bailleurs sociaux pour les prochaines années », explique François-Xavier Jeuland, vice-président du pilier Smart Home de la Smart Building Alliance.

Encore besoin de démocratisation

En dehors de l’aspect “gadget” de certaines solutions domotiques, les enjeux de réduction des émissions de gaz à effet de serre poussent à la multiplication des produits permettant l’optimisation et le contrôle de la consommation énergétique des bâtiments. En la matière, les outils énergétiques de la smart home (radiateurs, chaudières et thermostats connectés, éclairage intelligent, solutions de pilotage en temps réel, capteurs de présence ou de fenêtre ouverte, solutions de stockage de l’électricité…) doivent se démocratiser pour permettre ces économies. Si les Français ont longtemps semblé timides vis-à-vis de ces solutions, les ventes commencent à décoller. En 2018, les outils smart home ont représenté un chiffre d’affaire, en France, d’environ 1 milliard d’euros, entre la vente d’équipement et leur installation, d’après l’institut d’études GfK. Dans le même temps, les sondages d’opinion comme celui de l’association Smart Home League en janvier 2020, montrent que près de 60 % des Français émettent un avis positif à l'idée de vivre dans une maison connectée qui les aide dans leur vie quotidienne. Les Français sont de plus en plus convaincus de l’utilité et de la rentabilité de la smart home, et une part croissante de propriétaires envisagent de s’équiper. Même constat chez les promoteurs : « un logement qui n’est pas connecté deviendra difficile à louer ou à vendre dans les prochaines années », souligne François-Xavier Jeuland.