55 entreprises de la filière auto soutenues par L’État

Girault Nicolas
Le Fonds de soutien aux investissements de modernisation des filières auto et aéronautique financera 110 projets d’entreprises (dont la moitié pour l'auto) via Bpifrance et la PFA. D’autres devraient encore les rejoindre.
Partager sur
Image

« Plus que jamais, nous devons soutenir l’investissement dans nos entreprises industrielles avec le plan France Relance pour préparer le rebond et les emplois de demain », annonce Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée, chargée de l’Industrie. Concrètement, la crise ne doit pas freiner l’évolution industrielle nationale vers l’usine 2.0 pour affronter la concurrence internationale.

Le gouvernement oriente donc les aides de l’État vers les deux principaux fleurons de la production française : les filières aéronautique et automobile. Le fonds de soutien de cette dernière a été doté de 200 millions d’euros en 2020, et de 600 millions d’euros sur trois ans. 55 projets d’entreprises du secteur ont déjà été sélectionnés en coordination avec la PFA pour bénéficier de subventions de l’État… sur un total de plus de 760 recensés*. Objectif : accélérer les investissements des TPE, PME et ETI du secteur pour moderniser (par automatisation et numérisation), innover avec de nouveaux procédés, relocaliser et décarboner leur production.

Impact indirect sur l'après-vente auto

Les entreprises intéressées par le dispositif peuvent déposer leur appel à projet auprès de Bpifrance jusqu’au 17 novembre prochain. « Nous continuerons à faire émerger des projets d’ici à la fin de l’année, ainsi que pour 2021 et 2022. Plusieurs centaines d’entreprises seront ainsi soutenues », précise Agnès Pannier-Runacher. Lorsqu’un projet est accepté après contrôle (solidité du dossier, adéquation avec le cadre européen des aides d’État, etc.), l’entreprise signe une convention avant de bénéficier d’une avance, puis d’une réception progressive des aides au fur et à mesure de son avancement.

Changement de braquet donc pour le gouvernement, qui met l’accent sur la production plutôt que sur les services. Car « l’industrie est la colonne vertébrale de notre économie. Un emploi industriel représente quatre à cinq emplois indirects, mieux rémunérés que d’autres secteurs d’activité, localisés à 70% hors des centres urbains. Ce secteur réalise aussi l’essentiel de l’exportation, de la recherche et développement », rappelle la ministre. L’effet de ce dispositif sur l’après-vente auto sera indirect. Mais néanmoins précieux dans certaines régions délaissées.

*En grande majorité des TPE et PME équipementières et sous-traitantes, ainsi qu'une poignée de filiales d'équipementiers et de constructeurs.

*Entre juin et juillet, à la suite de l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé auprès de la filière.

Girault Nicolas
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire