2021 : les MRA ont plus d’atouts pour tenir

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Ce reconfinement n’a clairement pas été bon pour le moral des entrepreneurs. Pourtant, son impact est moindre que la première vague de mi-mars. D’abord parce que le trafic routier a continué malgré une baisse de 30 % en moyenne selon GiPA, qui rappelle un effondrement de 70-80 % en avril. « De plus, le confinement devrait être moins long que le premier, les garages sont tous ouverts normalement (contre des ouvertures sous astreinte au printemps) et surtout l’approvisionnement en pièces de rechange est assuré », remet en perspective Xavier Pacilly, lors d’un webinaire organisé par la plateforme d’intermédiation Vroomly . Le DG de GiPA tient également à saluer « les garages qui ont su réagir avec beaucoup d’agilité lors de la reprise en adaptant leur organisation, leurs horaires… pour répondre à une forte demande de sortie de confinement. » Une déferlante entre mai et juillet qui a pu représenter jusqu’à cinq entrées atelier supplémentaires par semaine ! Une gageure pour les absorber quand la moyenne est à vingt-cinq entrées.

Décembre déconfiné devrait déboucher sur une reprise moins nette, proportionnelle à un confinement plus light et sans arrêt d’activité.

Résultat : GiPA prévoit un atterrissage 2020 en repli de 15 % en moyenne, notamment dû à un kilométrage en recul de 18 % sur l’année.

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Une reprise progressive et finalement longue qui pourra prendre deux à trois ans pour retrouver le niveau d’activité de 2019. « Mais dans notre scénario, les ateliers de la rechange indépendante seront mieux armés. » En effet, le vieillissement du parc, après l’écroulement de près de 30 % des immatriculations cette année, va fortement impacter les réseaux constructeurs… et profiter aux indépendants.

Sauf que ces neuf mois « horribilis » ont fragilisé les trésoreries, d’autant que certains ateliers ont préféré ne pas profiter de tous les volets d’aides de l’état et notamment du PGE « qu’il va bien falloir rembourser ». Sur le thème « comment sauver sa rentabilité », le webinaire Vroomly a été l’occasion d’une piqûre de rappel du CNPA sur la nécessité de tout actionner, d’autant qu’elles ont été revues à la baisse pour ce reconfinement. Autre levier à faire jouer d’urgence : resserrer les boulons sur toutes les dépenses et en profiter pour travailler ceux de l’approvisionnement en pièces de rechange en s’obligeant à mieux acheter. En clair, les plus gestionnaires seront ceux qui sortiront renforcés de cette crise.

Caroline Ridet

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Lors du webinaire organisé par Vroomly le 23 novembre, nombre de réparateurs ont exprimé leur désarroi. Morceaux choisis :

« Il faut se rendre à l’évidence : le téléphone ne sonne plus. Hormis le changement de pneumatiques, nous avons peu de passage dans nos ateliers. Quelle issue ? »

« Moins 15 % sur l’année ! Pour ma part, garagiste dans le Nord-Pas-de-Calais, je suis à - 75 %. Pas de clients et pourtant pas d’aides ! »

« Cette semaine, zéro entrée atelier. Alors comment gérer ce manque d’activité ? »

« Nous sommes métier essentiel et, du coup, non éligibles à beaucoup d’aides. »

« En fait, si on n’est pas fermé, on a droit à quasiment rien ! »

« On ne peut pas vendre de voiture, alors que c’est autorisé entre particuliers. C’est le monde à l’envers ! »

« Le report de charges ! L’annulation, comme en Allemagne, ce serait une vraie aide. »

« Nos fournisseurs ne vont pas nous faire cadeau des pièces. Et eux travaillent moins. »

« Il est essentiel de rechercher de meilleurs prix pour dégager de meilleures marges. »